Diplôme universitaire d’anatomie appliquée à l’Implantologie
Université de Saint-Étienne
Faculté de Médecine Jacques Lisfranc
Laboratoire d’anatomie
15, rue Ambroise Paré
42 saint Étienne
Docteur en Sciences Odontologiques
Classiquement les muscles de la tête, se divisent en muscles de la mastication et muscles de la mimique .Les muscles de la mastication sont :le masséter, le temporal et les deux ptérygoïdiens.
Dissection 1 muscles de la tête Peinture 2: DAGOTY
Les muscles de la mastication s’attachent sur des os, Ils déplacent la mandibule. Leurs corps charnus se gonflent en se contractant.
Les divers muscles de la mimique sont des muscles peauciers. Ils s s’attachent d’une part sur un os et de l’autre part sur la peau. Ils meuvent la peau non le squelette. Leurs corps charnus sont grêles. Leurs contractions se traduisent par des déplacements et des modifications des plis et des voiles membraneux de la face.
Ils se nomment aussi ; muscles de l'attention, muscles de la douleur, muscles de la menace, muscles du rire, muscles du pleurer, muscles du mépris et muscles du dégoût.
-L'analyse du caractère du sujet à l'état de repos est une étude délicate et très incertaine qui comporterait des développements philosophiques qui nous entraînerait trop loin de l'anatomie esthétique. (C’est trop facile d’imaginer que sujet très souvent coléreux et menaçant par la contraction répétée de ses muscles peut modifier les traits de la face en y laissant l’empreinte de sa violence)
Au contraire la détermination du caractère expressif qui imprime à la face la contraction de tel ou tel muscle est depuis les études de DUCHENNE (de Boulogne), une étude qui présente la précision et la certitude.
Historique.-
Avant les travaux de DUCHENNE (1806-1875) et de DARWIN (1809-1882), les auteurs s’intéressaient à la physiognomonie pour déterminer le caractère en fonction des traits du visage
Citons
LEONARD DE VINCI (1452-1519) délivrant de multiples indications sur les passions dans le visage et le cou.
LE BRUN s’occupe de la ressemblance avec les animaux.
CAMPERT(1722-1789) qui a décrit l’angle craniofacial, remarque que la direction des plis de la peau est perpendiculaire à l’axe du muscle.
LAVATER (1741-1801) écrit « l’art d’étudier la physionomie » en1772.Il étudie le jeu vivant et mobile du visage et crée le mot physiognomonie. Il eut des admirateurs enthousiastes mais ses idées n’ont pas été retenues par les scientifiques.
Pierre SUE (1739-1816) écrit « Physionomie des corps vivants depuis l’homme jusqu’à la plante ».
Hubert de SUPERVILLE (1770-1849) écrit « des signes inconscients dans l’art » avec les trois figures calme, gaie et triste. Il a écrit un Essai sur les signes inconditionnels dans l'art, publié à Leyde en 1827
DUCHENNE introduit la méthode expérimentale. Sur un pensionnaire de l’hôpital atteint de paralysie et d’une anesthésie de la face insensible à la douleur. L’électricité provoquait la contraction de tel ou tel muscle sans modifier les pensées du sujet La photographie a permis de réaliser un atlas.
DARWIN
L'expression faciale joue aussi un rôle important dans la langue des signes. Il est à lui seul un moyen d’expression.
2-l'action des muscles peauciers de la face (qui s’attachent au squelette par un point fixe) déforme et modifie la peau.
3-Le sourcil comprend une partie interne large (ou tête) tournée vers l'axe médian de la face et une partie externe (queue) plus mince
4-Les extrémités des fentes palpébrales se nomment commissures ou angles.
L’angle latéral (externe) est caractérisé par sa forme aiguë.
L’angle médial (interne) est de forme arrondie circonscrivant un petit espace ovale : lac lacrymal est plus ou moins accentué.
Au fond du lac lacrymal, la caroncule lacrymale est d'aspect rose et charnu,
5-Le pli naso-labial est plus ou moins accentué et prend une place dans l'expression des divers muscles du nez, des joues et des lèvres. Ce sillon est plus ou moins marqué avec l'âge. Il se dirige obliquement en bas et en dehors, passe près du bord postérieur de l'aile du nez et va se terminer vers la commissure des lèvres. Sur une peau flasque, il peut se prolonger jusqu’à la zone du menton.
Muscle Frontal : c'est le muscle de l'attention et de l’étonnement
Il est comme une lamelle épaisse de forme quadrilatère de chaque côté du front
Le bord inférieur de muscle Frontal s'attache à la peau du sourcil
Les fibres montent verticalement et parallèlement vers la région de la racine des cheveux Continuent avec les fibres tendineuses de l'aponévrose épicrânienne.
Cette aponévrose double le cuir chevelu en lui adhérant
Se prolonge jusqu'à la région occipitale et se termine par le muscle occipital qui s'attache à la courbe occipitale supérieure
Une insertion fixe grâce au muscle occipital
Une insertion mobile la couche profonde de la peau du sourcil Le muscle frontal en se contractant tire cette peau de bas en haut.
Le muscle frontal est relié au muscle occipital et forme le muscle épicrânien.
L’ensemble se poursuit par une membrane fibreuse (fascia) jusqu’au platysma (peaucier du cou) réalisant une sorte de coiffe appelée smas (système musculo-aponévrotique superficiel de la face).
Des plis transversaux apparaissent.
Le muscle frontal est le muscle de l'attention.
Si la contraction du muscle est très forte, l'attention va jusqu'à l’étonnement : le sourcil est très élevé, la convexité supérieure du sourcil est très accentuée.
L’œil est largement ouvert, bien éclairé et brillant
Le front est sillonné par des plis courbes ou rides.
Chez la jeune femme, la peau est élastique et très souple. Les rides sont atténuées.
Chez le jeune enfant, la peau du front peut rester presque lisse lors de la contraction du frontal.
L'expression de l’attention est donné par l'élévation du sourcil, l’exagération de la courbure et l'état des yeux ouverts et brillants
Le muscle frontal se contracte, élève le sourcil, en tirant la peau en haut faisant apparaître des plis transversaux sur la surface du front,
L’accentuation des plis augmente avec l'âge.
En se contractant fortement, cela exprime l'étonnement, le sourcil est très élevé, l’œil largement ouvert
Muscle orbiculaire des paupières M. orbicularis occuli
Le muscle orbiculaire des paupières entoure circulairement l'orifice palpébral Il comprend plusieurs parties:
une partie palpébrale dans les paupières(pars palpebralis)
une partie circulaire muscle orbitaire (pars orbitalis) se divisant en muscle orbiculaire supérieur et muscle orbiculaire inférieur.
et une partie lacrymale (pars lacrimalis)
Partie palpébrale :
l'épaisseur même des paupières par sa contraction, se produit l'occlusion des paupières Si la contraction est modérée il y a seulement rapprochement des paupières. Ce rapprochement ( fente palpébrale) ne constitue pas une expression proprement dite mais, associé avec le triangulaire des lèvres, il inspire le mépris.
La fente palpébrale associée au triangulaire des lèvres muscle du dégoût et du mécontentement donne au visage l'expression du dédain et du mépris.
Les points les plus hauts et bas des paupières ne sont pas dans la verticalité
Partie orbitaire Partie circulaire en dehors des paupières
Correspond exactement au contour de l'orifice orbitaire du squelette.
Est disposé circulairement en dehors des paupières
Est divisé en deux parties
- L'orbiculaire orbitaire inférieur
La contraction relève la paupière inférieure, et entraîne un sillon avec sa jonction de la joue. Ce mouvement donne un caractère de franchise et vérité au rire
L’Orbiculaire orbitaire supérieur
Le muscle orbiculaire orbitaire supérieur est la portion orbitaire supérieure du muscle orbiculaire des paupières.
L’orbiculaire orbitaire supérieur est sous-jacent à la peau du sourcil.
Ses fibres décrivent un arc à concavité inférieure.
Ses extrémités adhèrent au bord interne et au bord externe de l'ouverture orbitaire Mécanisme
Comme tout muscle courbe plus ou moins fixé aux extrémités en se contractant, Il redresse sa courbure.
La courbure du sourcil devient rectiligne.
Le sourcil est abaissé.
La peau du front devient lisse.
Les rides du front disparaissent.
RÉFLEXION
A lui seul, par sa contraction, il produit une expression caractéristique
Expression de la réflexion
Expression de la méditation
Expression du recueillement
Fortement contracté si les poils du sourcil sont bien développés et descendent sur les yeux cela inspire la réflexion pénible ou un esprit fortement préoccupé
C'est l'inverse de l'action produite par le muscle frontal
En effet deux états d'esprit correspondent à l'expression par deux muscles qui sont précisément inverses l'un de l'autre
Nous ne pouvons être attentif à un objet extérieur et se recueillir dans la réflexion,
D'ordinaire la succession des états d'esprit et de la physionomie est la suivante
On est attentif l’œil ouvert brillant
Le sourcil élevé
Le front est plissé par le muscle frontal
Puis vient la réflexion de ce que l'on vient de voir
Le sourcil abaissé
Le front lisse
L’œil voilé ou fermé
Il y a contraction de l'orbiculaire orbitaire supérieur.
C'est le mouvement opposé au frontal
3.1.2.3 Muscle pyramidal (procerus) muscle de la menace :
∙ il naît par des fibres tendineuses de la partie externe et basse de l'os nasal et de la partie supérieure du cartilage nasal latéral sous-jacent.
∙ il monte vers la racine du nez, entrecroisant ses fibres avec celles du ventre frontal du muscle occipito-frontal
∙ il s'achève sur la face profonde de la peau au niveau de la glabelle.
Il est innervé par un rameau de la branche buccale du nerf facial.
Il abaisse l'angle médial des sourcils provoquant un froncement de leur part
Il est vertical partant de la racine de l'aile du nez et allant à l'espace inter sourcilier
Il tire l'espace inter-sourcilier à partir de son point d'ancrage sur l'aile du nez et abaisse la tête du sourcil. Contracté l'expression est la dureté, la menace
En outre, il y a une expression de dureté lorsque la zone inter-sourcilière est ombrée.
Muscle sourcilier :(M. corregator superficialis) muscle de la douleur, de la tristesse
Illustration 8: Muscle sourcilier la
L'insertion fixe du M transverse se fait sur l'os frontal à la partie médiale ( interne) de l'arcade sourcilière. Ses fibres se détachent en bas et en dehors pour s'attacher à la face profonde de la peau du sourcil.
Il tire le sourcil en dedans et en haut comme un rideau attaché à un point fixe est relevé. Il forme une languette charnue, étroite, assez épaisse qui se dirige en haut et en dehors en décrivant une légère courbe à concavité inférieure; il s'achève dans la partie postérieure du muscle orbiculaire de l'œil au niveau de la partie moyenne de l'arcade sourcilière.
Il est innervé par un rameau du nerf facial.
Il fronce le sourcil en l'amenant en bas et en dedans aussi est-il parfois surnommé le « muscle de la tristesse ».
Muscle de la région moyenne de la Face.
Muscle Grand Zygomatique(M zygomaticus major) muscle du rire
Élévateur oblique externe, il prend son insertion sur l'os zygomatique et se dirige vers la face profonde de la peau de la commissure de lèvres.
La ligne naso-labiale tirée dans le même sens devient concentrique à la commissure des lèvres.
La peau de la joue est ramassée vers la pommette qui devient plus saillante.
En se contractant, il tire cette commissure en haut, l'ouverture buccale est élargie transversalement. La ligne des lèvres n'est plus rectiligne
Illustration 10: M du rire zygomatique Des plis rayonnés ou « pattes d'oie » assombrissent l'angle externe de l’œil
Muscle petit zygomatique (M zygomaticus minor) et releveur commun externe muscle de pleurer
Le petit zygomatique existe de façon non constante et va du zygoma à l'épaisseur de la lèvre supérieure. Il est plus profond et plus médial que le grand zygomatique,
Il modifie le sillon nasolabial de la même manière que le releveur externe et exprime l'attendrissement, la tristesse et le pleurer.
Il part du bord inférieur de l'orbite.
Sa contraction élève la lèvre supérieure mais non la commissure.
C’est l'inverse de l'obliquité produite par le muscle grand zygomatique.
Muscle élévateur commun de l’aile du nez et de la lèvre supérieure muscle du sanglot, muscle de pleurer à chaudes larmes.
Il s'attache en haut au bord interne de l'orbite. Quelques fibres descendent vers l'aile du nez (faisceau superficiel) et la plus grande partie vers la partie médiane de la lèvre supérieure (faisceau profond).
Action ;
Il élève la partie médiane de la lèvre. La commissure labiale reste fixe. Il dilate la narine en élevant l’aile du nez.
Il élève la partie interne et supérieure de ce sillon qui devient rectiligne
Cela forme une sorte de gouttière que parcourent les larmes lorsqu’elles coulent en abondance de l’angle interne des paupières
Muscle Nasal
Le muscle nasal est constitué de deux parties: le transverse du nez et le dilatateur de la narine.
Le muscle transverse du nez est le muscle de la lubricité
EXEMPLE : Suzanne au bain – Suzanne et les vieillards L'attention (frontal) est excitée agréablement (zygomatique) par un spectacle réveillant des idées lubriques (transverse). C'est la physionomie d'une tête de vieillard dans le sujet classique de « Suzanne au bain».
Suzanne et les vieillards (ou Suzanne et les deux vieillards ou encore Suzanne au bain) est un épisode biblique racontant qu'une jeune femme, Suzanne, surprise alors qu'elle prend son bain, refuse les propositions malhonnêtes de deux vieillards qui l'accusent alors d'adultère et la font condamner à mort. Mais le jeune prophète Daniel survient, prouve son innocence, et fait condamner les vieillards.
Les plus grands artistes se sont inspirés de cet épisode :
ALTDORFER - Suzanne au bain et la lapidation du vieillard
Pierre Nicolas BEAUVALLET - Suzanne au bain
Jean BONDOL - Suzanne et les vieillards
Valentin de BOULOGNE - L'innocence de Suzanne reconnue
Louis CARRACHE - Suzanne avec les vieillards
Artemisia GENTILESCHI - Suzanne et les vieillards (1610)
Théodore CHASSÉRIAU - Suzanne et les vieillards (1856)
Francesco HAYEZ - Suzanne au bain
Jacob JORDAENS - Suzanne et les vieillards
Franz VON STUCK - Suzanne au bain (1904) - Suzanne et les deux vieillards (1913) - Paul REBEYROLLE - Suzanne au bain (1989)
LE TINTORET - Suzanne au bain
Jan METSYS - Suzanne et les vieillards
Lorenzo LOTTO - Suzanne au bain
PINTURICCHIO - Histoire de la chaste Suzanne
Giovanni Battista PITTONI - Suzanne et les vieillards
REMBRANDT - Suzanne et les vieillards 16362
« conservé au MAURITSHUIS de la Haye La femme nue est surprise durant ses ablutions par deux cochons libidineux (qui sont aussi magistrats) Au lieu de montrer la demoiselle et ses agresseurs, REMBRANDT choisit de montrer la jeune femme seule, le regard tourné vers les spectateurs ; les voyeurs c'est nous,
Dans Suzanne aux bains, c'est le portrait probable de sa maitressse HENDRICKN
STOFFELS ,,,On oublie vite ses accortes cuisses pour leur préférer les reflets qu'en donne l'eau,,, »
Pierre Paul RUBENS - Suzanne et les vieillards (1608)
Hans SCHÖPFER - Suzanne et les vieillards
Jean-François de TROY - Suzanne et les vieillards
Antoine VAN DYCK - Suzanne au bain
Carle VAN LOO - La Chaste Suzanne
Paolo CALIARI, dit VERONESE - Suzanne au bain
Peinture 4: « de liberatione castae Susannae »de TZIGANOV Serge
Muscle orbiculaire des lèvres
Anatomie et fonction
Dans l'épaisseur des lèvres comme dans l'épaisseur est disposé un muscle dont les fibres circonscrivent l'orifice buccal.
Fonctions étrangère à l'expression
Préhension des aliments, Succion, Mastication
Fonction de l'expression ; Légère grimace, Pincer des lèvres, Faire la moue
Buccinateur
Constitue la couche charnue des joues
Forme les parois latérales de la cavité buccale
Origine: surface extérieure des processus alvéolaires du maxillaire et de la mandibule ligament ptéryigomaxillaire
Insertion: peau et commissure des lèvres
Le buccinateur participe à plusieurs expressions du visage comme la complaisance,la désapprobation, le rire ou les pleurs.
Le buccinateur ne joue un rôle que dans les actes fonctionnels mastication, il concourt à la prononciation des sons et au jeu des instruments à vent (trompette de Louis AMSTRONG).
Muscle incisif de la lèvre supérieure
Il est considéré comme faisant partie intégrante de l'orbiculaire
Origine apophyse de l'os maxillaire les muscles incisifs de la lèvre supérieure et inférieure Origine os alvéolaire entre la canine et l'incisive.
Muscle triangulaire des lèvres muscle du mépris
Il forme un triangle dont la pointe se trouve sur la commissure des lèvres et la base légèrement en dehors de la symphyse mentonnière
Il abaisse la commissure des lèvres et tire en bas le sillon nasolabial.
Si peu accentué, l'impression produite est celle de la tristesse
Si très accentué, l'impression produite est celle du mépris
Nous avons vu précédemment que la demi-occlusion des paupières venait souvent compléter l'expression du mépris
Muscle carré du menton muscle du dégoût
Depressor labii inferioris, Quadratus labii inferioris, Quadratus menti
Ses fibres partant de la symphyse montent en haut et en dedans pour s’insérer sur la partie inférieure de la lèvre inférieure
Muscle dépresseur de la lèvre inférieure, Il abaisse la lèvre inférieure. C’est le muscle du dégoût.
Muscle de la houppe du menton (M mentalis) détermine le sillon mento labial et exprime le doute, l’indécision.
Muscle peaucier du cou (M platysma)
Il s’agit d’une mince nappe musculaire doublant la peau sur chaque moitié latérale de la face antérieure du cou.
Ce muscle s’attache en bas à la peau des parties supérieures de la poitrine, ses fibres à partir de là se dirigent obliquement en haut et en avant vers la mandibule, pour s’attacher à la peau du menton de la lèvre inférieure, de la commissure des lèvres et de la joue.
Les fibres supérieures sont presque horizontales étendues de la région de l’oreille vers la commissure labiale.
Ce faisceau supérieur se nomme parfois : «Risorius de SANTORINI ».
Le peaucier n’est pas expressif par lui-même mais sa contraction avec divers muscles de la face donne l’impression d’énergie terrible.
Le risorius ne donne pas l’expression du rire mais du rictus, du rire forcé, menaçant, ou du ricanement. C’est le rire de Fantomas.
Léonard de VINCI a très bien observé la contraction des plis transversaux dans la région du cou
« les côtés de la bouche en arc, le col gros et gonflé et tout sillonné de rides par devant »
Association avec le peaucier
Le peaucier associé au sourcilier donne l’impression d’une douleur atroce, d’un malheureux torturé Le peaucier associé au pyramidal nous aurons l’impression d’une menace sauvage.
Association de muscles expressifs par eux-mêmes Toutes les associations sont possibles
Associations impossibles
C’est la classique contraction du frontal et de la portion orbitaire supérieure de l’orbiculaire
On ne peut avoir non plus contraction du biceps et du triceps
Associations discordantes
Peinture 5: " mort de Sénèque" Sur le tableau sont représentés Sénèque d'après une statue romaine, TZIGANOV en train de peintre en haut et à droite,André MORIN en haut au centre et Robert GAUTHIER en bas à gauche tenant un crâne sur un plateau.
Le sourcilier DOULEUR et le Zygomatique RIRE : La douleur physique et la joie morale vont assez bien ensemble.
Conclusion
Les conditions anatomiques priment celles qui résultent des passions.
La combinaison d’expression n’est possible que si elle est réalisable au point de vue anatomique.
Il n’y a pas de fantaisie. Tout est soumis à des règles précises dominées par l’anatomie.
1Jacques Fabien Gautier d'AGOTY, né à Marseille vers 1716 et mort à Paris en 1785, est un peintre et graveur d'anatomie français
2BELLET Harry Le monde page 18 25-26 décembre 2014